UNIEM – Beni Mellal : Entretien avec Fathi Natoor, le Président exécutif de l’Union internationale des médias électroniques
Dans cet entretien, le président exécutif d’Uniem, Fathi Natoor, nous fait part de la concrétisation d’un projet médiatique de grande envergure. Il s’agit d’UNIEM. Un grand nombre de mesures est pris pour la réalisation de cette initiative médiatique louable.
« A Uniem, nous avons une stratégie claire et bien étudiée. Et toute action est entreprise dans le cadre d’une approche participative avec tous les représentants d’Uniem dans le monde et avec ceux qui désirent la soutenir financièrement… »
« Je crois que la plus importante incitation concernant les sites électroniques réside dans leur possibilité d’adhérer à Uniem et de disposer gratuitement de certificats d’adhésion. Concernant les institutions médiatiques et ceux qui y travaillent, l’adhésion à Uniem est encore possible jusqu’à la fin de l’année en cours. En plus, ces dernières pourront bénéficier de soutien, d’orientation … »
Said Frix : quels sont les objectifs que s’assigne Uniem ?
Fathi Natoor : Uniem est le portail de toutes les institutions médiatiques électroniques. Dans le cadre de la charte d’une déontologie professionnelle, Uniem ouvre ses grandes portes à tous les férus de l’échiquier médiatique. Uniem est le seul corps légal et officiel qui soit autorisé à traiter tous les aspects et les problèmes des médias électroniques. Notre vision est globale. Nous n’accepterons nullement de nous embrigader dans des champs médiatiques de télévision…De nos jours, ceux qui travaillent dans la presse écrite ont un syndicat de journalistes qui a un grand nombre d’expériences en la matière. Notre domaine est la presse électronique. Nous ne tomberons pas dans les spécialités d’un autre genre d’institution médiatique. Aujourd’hui, les choses diffèrent. Nous ne pourrons jamais ne pas reconnaitre la nouvelle génération qui a un impact considérable sur l’avenir dans le cadre de l’existence de réseaux médiatiques différents et des sites de réseautage social. Nous sommes donc tenus d’aider ces jeunes qui œuvrent dans le champ médiatique électronique qu’ils soient titulaires d’un diplôme ou non. L’essentiel est de disposer d’une institution médiatique qui publie des produits médiatiques. Il y a aussi l’étudiant qui poursuit encore ses études dans une institution médiatique et qui ne jouit d’aucune reconnaissance. Tous ceux -là ont leur place à Uniem.
Pourriez-vous nous parler de votre itinéraire médiatique ?
Fathi Natoor est un réfugié palestinien de Haîfa. Je réside actuellement à Bruxelles, en Belgique. J’ai œuvré dans l’échiquier médiatique depuis 1989 et j’ai travaillé dans un grand nombre d’institutions médiatiques en Palestine. En 1993, nous disposions du premier Centre médiatique spécialisé dans la contractualisation avec la presse étrangère en Palestine et qui s’assigne pour objectif la présentation de services d’information. Par la suite j’ai procédé à la création de la première chaîne de télévision locale Palestinienne « Chaîne Farah » puis Radio Farah en 2000. En 2005, j’ai crée un grand nombre de réseaux médiatiques comme le Réseau Al Cods, le Réseau de la télévision arabe unifiée…. Cependant, le Réseau « Maan » a remporté des succès éclatants. Ensuite, j’ai travaillé dans les plus grands réseaux de télévisions arabes, Américains et des agences de presse Espagnole…J’ai été aussi producteur de télévision d’un grand nombre de chaînes internationales comme Euronews…Depuis, l’idée de la création de l’Union internationale des médias électroniques commence à pointer à l’horizon. Ainsi, notre objectif, de nos jours, est la concrétisation de ce projet de grande envergure. Pour plus de détails, prière de consulter le site électronique : www.fathi.farah.ps
Quelle est la stratégie adoptée par Uniem dans le dessein de réaliser les résultats escomptés ?
A Uniem, nous disposons d’une stratégie claire et bien étudiée. Toute action entreprise rentre dans le cadre d’une approche participative avec les représentants d’Uniem sur le plan internationale. Actuellement, notre rôle est de coordonner avec les organisations et les associations médiatiques dans le monde. Une telle opération exige des efforts louables et un temps fou. D’ailleurs, les choses vont selon un programme et une organisation précis. Ainsi, nous rendons un vibrant hommage à M Chakir El Jaouhari qui a encouragé cette initiative. Nous organiserons des rencontres au sujet de la coordination à travers les institutions médiatiques dans le but d’étudier les méthodes de présentation d’aide, de soutien, de concertation…Nous n’empiéterons pas sur les attributions d’autrui. Notre objectif est d’orienter, de coordonner, de soutenir…
Quelle est votre évaluation des médias électroniques au Maroc et dans les pays arabes ?
Le Maroc jouit d’une grande liberté d’expression. Il aussi réalisé des progrès éclatants au niveau de l’échiquier médiatique. Ce qui lui manque, c’est le professionnalisme, l’organisation et l’orientation…Et c’est ce qui va de pair avec les orientations et les objectifs d’Uniem. Personnellement, d’après les connaissances que j’ai acquises au sujet des sites électroniques marocains et de leurs nouveautés, j’ai découvert que le Maroc dispose de potentialités , de spécificités et d’avantages médiatiques, touristiques et historiques. Il y a une ouverture sur d’autres horizons, des progrès réalisés… Au niveau arabe, cette mouvance médiatique a eu un impact considérable positif notamment en Tunisie, en Egypte et dans des pays arabes dans le cadre du « printemps arabe ».
Concernant le champ médiatique marocain, quelle stratégie adopterez –vous ?
Depuis le premier mois de la concrétisation de Uniem, et dans le dessein de réaliser ce projet de grande envergure, nous avons procédé à la présentation de documents officiels au Ministère de la Communication au Maroc. Au début, notre initiative a été bien accueillie. On nous a fait savoir que nous n’avions même pas besoin de présenter des documents officiels pour qu’Uniem puisse réaliser son projet au Maroc. C’est une initiative très louable de la part du Maroc. Cependant, nous voudrions bien prendre toutes les mesures nécessaires dans le cadre de la loi afin qu’Uniem agisse dans la légalité et selon les lois en vigueur au Maroc. Ce qui demande un travail acharné et la conjugaison d’efforts considérables. Nous voudrions que le Ministère de la Communication nous délivre des documents officiels et agrées. Ce qui nous permettra de créer le siège d’Uniem au Maroc et d’organiser une conférence dans le but de faire connaître les objectifs que s’assigne Uniem, ses attentes, ses orientations ainsi que les doléances des médias électroniques au Maroc , après l’élaboration d’une étude sur les causes qui entravent leur développement. Nous avons remarqué qu’il existe des coalitions individuelles et régionales qui ont grand besoin d’une ombrelle légale dans le cadre d’une approche participative. Uniem est l’organisation internationale légale qui es créée pour orienter, soutenir et coordonner tous les efforts et les initiatives des médias électroniques loin de toute concurrence stérile.
Comment incitez –vous les sites électroniques afin qu’ils adhèrent à Uniem?
Je crois, actuellement, que les premiers avantages résident dans le fait que tous les sites électroniques ont le droit d’adhérer à Uniem et de bénéficier de soutien, d’orientation…L’adhésion gratuite à Uniem est encore possible jusqu’à la fin de l’année en cours. Et pour plus d’informations, prière de voir le site officiel d’Uniem : www.uniem.org
M Fathi Natoor, nous vous souhaitons plus de succès.
Ecrit et traduit de l’arabe par SAID FRIX